15 octobre 2019

Événement parallèle après la réunion de haut niveau à New York – 24 septembre 2019. 

Atteindre les cibles de la couverture santé universelle

Des dirigeants mondiaux de la santé, des ministres de la santé et du développement, des ambassadeurs et d’autres hauts fonctionnaires, des responsables d’ONG, des personnes touchées par le sida, la tuberculose, le paludisme et des maladies non transmissibles (MNT), ainsi que des représentants du secteur privé se sont réunis au Siège de l’Organisation des Nations Unies à New York le 24 septembre 2019. C’était le lendemain de la réunion de haut niveau sur la CSU au cours de laquelle les dirigeants mondiaux ont convenu de prendre des mesures ambitieuses pour instituer une couverture santé universelle dans leur pays. 

Cet événement pour « atteindre les cibles » a rassemblé un éventail de parties prenantes qui ont examiné comment accroître les retombées de la réunion de haut niveau dans les pays et montrer un front uni pour l’action en rassemblant le mouvement autour de la CSU de même que les programmes de lutte contre des maladies spécifiques. 

L’événement, coparrainé par le Partenariat Halte à la tuberculose, l’Organisation mondiale de la Santé, la CSU2030, la Mission permanente du Japon, la Mission permanente de la Thaïlande, la Mission permanente du Brésil, la Mission permanente de la Zambie, l’Alliance sur les MNT et le Partenariat RBM pour en finir avec le paludisme, a accueilli plus d’une centaine de participants. La Dre Lucica Ditiu, Directrice exécutive, Halte à la tuberculose, et le Dr Githinji Gitahi, PDG, Amref Health Africa et Coprésident du Comité directeur de la CSU2030, ont animé l’événement. Ils se sont félicités de la Déclaration politique sur la CSU et ont remercié la Géorgie et la Thaïlande pour toutes leurs activités de coordination du processus de la réunion de haut niveau. 

Il s’agissait là d’un moment important pour la santé mondiale puisque le vaste mouvement pour la CSU et les programmes de lutte contre des maladies précises ont partagé la même plateforme pour l’objectif commun de parvenir à la CSU. La Prof. Ilona Kickbusch, Coprésidente du Comité directeur de la CSU2030, a déclaré : « C’est si stimulant d’être ici ensemble : une plateforme de la CSU et des programmes de lutte contre des maladies spécifiques. Quel message fort cela envoie ! Nous devons continuer dans cet esprit. Chaque maladie et problème de santé fait partie de notre déclaration politique sur la CSU et ce n’est que le début. Alors que nous édifions ensemble des systèmes de santé, quelle que soit la question sur laquelle nous travaillons, nous devons le faire ensemble. ».

Le Dr Luiz Henrique Mandetta, Ministre de la santé du Brésil et prochain Président du Conseil d’administration du Partenariat Halte à la tuberculose (note : dès la fin de la prochaine réunion du Conseil d’administration à Jakarta en décembre 2019) et le Dr Chilufya Chitalu, membre de l’Assemblée nationale et Ministre de la santé de la République de Zambie, ont donné le ton dans leurs discours très animés, demandant aux pays, aux dirigeants et aux partenaires de ne pas trahir leurs engagements et de fournir l’appui politique nécessaire pour transformer les mots en actions concrètes. 

Il s’agissait de la cinquième réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur un thème de santé en quatre ans, après la réunion sur le VIH/sida (2016), la résistance aux antimicrobiens (2016), la tuberculose (2018), les maladies non transmissibles (2018). La dynamique discussion de groupe a donné une occasion idéale de faire le bilan des retombées collectives des précédentes réunions de haut niveau et de déterminer la voie à suivre vers la CSU. 

Le Dr Aaron Motsoaledi, Président du Conseil d’administration du Partenariat Halte à la tuberculose et Ministre de l’intérieur, Afrique du Sud, a noté : « Depuis la réunion de haut niveau sur la tuberculose, nous livrons un combat ardu. Chez nous, les gens écoutent quand quelque chose vient des Nations Unies. Un programme international enlève l’élément de concurrence pour les fonds dans nos pays. »

Le Dr Luiz Henrique Mandetta, Ministre de la santé, Brésil, a affirmé : « Nous établissons un système de santé unique. Nous tentons de réorganiser notre système directement dans les soins primaires, et nous avons doublé l’investissement pour les centres de SSP afin qu’ils restent ouverts plus longtemps. »

Le Dr Chilufya Chitalu, Ministre de la santé de la République de Zambie, a remarqué : « La volonté politique est capitale pour le renforcement des systèmes de santé. La CSU est un impératif pour le développement et la prospérité et nous avons besoin d’une approche holistique. La CSU et le renforcement des système de santé sont la manière d’aller de l’avant, d’éliminer les maladies. »

S.E. M. Vitavas Srivihok, Ambassadeur et Représentant permanent de la Thaïlande, a rappelé : « L’adoption de la Déclaration est le point de départ et non la ligne d’arrivée. La Déclaration ne signifie rien si nous ne la transposons pas chez nous dans notre pays et nous l’appliquons sur le terrain. »

Le Dr Ren Minghui, Sous-Directeur général chargé du VIH/sida, de la tuberculose, du paludisme et des MNT, OMS, a noté : « La Déclaration politique sur la CSU est un document unique en cela qu’il concerne un système axé sur la personne pour s’attaquer à tous les problèmes de santé. Elle marque une étape historique dans le domaine de la santé et du développement. »

Mme Meirinda Sebayang, activiste de la lutte contre la tuberculose résistante aux médicaments et le VIH, Indonésie, a déclaré : « Les principales communautés infectées ont droit à la santé, physique et mentale. La Déclaration politique sur la CSU devrait avoir un cadre de redevabilité assorti de cibles afin que les communautés puissent demander des comptes aux pouvoirs publics. » 

La Dre Shannon Hader, Directrice exécutive adjointe, ONUSIDA, s’est félicitée : « Le traitement du VIH a augmenté de manière spectaculaire autour du monde, depuis que les objectifs ont été définis lors de précédentes réunions de haut niveau sur le VIH. Quand ils sont rentrés chez eux, les gens ont rapporté les engagements politiques et ont demandé des comptes aux gouvernements. Nous avons accompli de véritables progrès. »

Le Dr Todd Harper, Président du Comité directeur de l’Alliance sur les MNT et PDG du Victoria Cancer Council, a rappelé : « Avec des engagements de haut niveau, nous avons vu que les MNT ont été reconnues comme un grave problème dans le monde. Mais la plupart des pays n’ont pas tenu leurs promesses. Si nous pouvons exposer les succès remportés, cela nous motivera. »

Le Dr Sally Davies, Responsable en chef des soins médicaux, Angleterre, a affirmé : « La réunion de haut niveau sur la résistance aux antimicrobiens nous a permis d’obtenir davantage de financement. J’annonce maintenant un fond de 12 millions de livres du Royaume-Uni pour soutenir la collaboration en matière de recherche sur les systèmes de santé entre les pays à revenu faible et intermédiaire, et 6,2 millions de livres pour trois subventions régionales sur la résistance aux antimicrobiens. »

Le Dr Kenneth Staley, Coordonnateur mondial du paludisme à l’Initiative du Président des États-Unis d’Amérique contre le paludisme et du Partenariat RBM Pour en finir avec le paludisme, a noté : « Les chefs d’État ont défini des objectifs ambitieux et ont prononcé des déclarations visant à éliminer le paludisme. Notre tâche n’est pas terminée, mais les partenariats ont un rôle essentiel à jouer. En finir avec le paludisme n’est pas un problème technique. C’est un problème politique, de gestion et de financement. »

Le Dr Yasuyuki Sahara, Ministre adjoint principal pour la santé dans le monde, Ministère de la santé, du travail et des affaires sociales, Japon, a déclaré : « Après cette réunion de haut niveau sur la CSU et la Déclaration politique qu’elle a adoptée, nous devons maintenant passer du niveau mondial à l’échelle locale pour parvenir à la CSU. »

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