Il est admis que l’action exercée sur les déterminants de la santé par différents secteurs thématiques au-delà du secteur de la santé, comme l’éducation, l’infrastructure, l’agriculture, les finances et l’énergie, est fondamentale pour les progrès en matière de santé.

Pourtant, cette action multisectorielle s’est souvent révélée ardue dans la pratique, avec des plans, politiques et programmations de santé principalement axés sur les services de soins de santé. 

Les objectifs de développement durable (ODD) stimulent l’intérêt des pays pour l’application d’une action multisectorielle (ou intersectorielle) destinée à aborder des problèmes complexes, notamment la réalisation des cibles de santé ambitieuses au titre de l’ODD 3. L’ODD 3 inclut aussi la cible précise 3.8 qui exhorte les pays à atteindre une couverture sanitaire universelle (CSU).

L’essentiel de la responsabilité pour la réalisation de la CSU incombe au secteur de la santé dans les pays, sous la direction des ministères de la santé. Pourtant, une action multisectorielle est aussi requise pour parvenir à la CSU, le secteur de la santé et les ministères de la santé ayant les principales responsabilités suivantes :

  • garantir/assurer la dotation en ressources humaines et matérielles essentielles pour le fonctionnement des équipements de santé et des services d’autres secteurs (par exemple les services d’alimentation en eau et d’assainissement, l’approvisionnement énergétique, le réseau routier, l’éducation pour former les agents de santé) ; 
  • aligner les mécanismes globaux de gouvernance de la santé (par exemple l’approche de « la santé dans toutes les politiques »), les politiques et programmes de santé publique d’autres secteurs pour aborder les principaux déterminants de la santé et les menaces immédiates (par exemple dans les épidémies, ou en réglementant les produits qui sont nocifs pour la santé) ;
  • surveiller le système de santé et l’impact sur la santé des interventions qui sont au centre des activités d’autres secteurs. 

En dépit de son importance, l’action multisectorielle a souvent reçu peu d’attention dans les efforts actuels vers la CSU. Dans le contexte des ODD, il est donc nécessaire d’aider davantage les pays à appliquer une action multisectorielle pour la santé, notamment en faisant du rôle du secteur de la santé dans cette action un élément central du programme de la CSU. Les efforts déjà engagés sur ce thème, par exemple autour de l’approche de « la santé dans toutes les politiques » et sur l’économie politique de l’action multisectorielle pour la santé, peuvent être exploités pour aider les pays dans ce sens.


Objectifs

Le but du groupe de travail technique sur l’action multisectorielle de la CSU2030 est le suivant : 

  • faire comprendre combien il est important que le secteur de la santé prenne des mesures en vue de renforcer les capacités pour des activités multisectorielles en faveur de la santé dans le cadre de la CSU ;
  • rassembler les partenaires pour tirer parti de leurs ressources afin de soutenir les capacités nationales et les activités sur ce thème, y compris dans les plans nationaux pour la CSU ;
  • lier les efforts dans d’autres partenariats internationaux sur le travail multisectoriel dans la santé, par exemple l’initiative « Chaque femme, chaque enfant » ; les communautés de pratique (par exemple l’approche de « la santé dans toutes les politiques », le Mécanisme mondial de coordination pour la lutte contre les MNT).

Le groupe de travail ne prodiguera pas d’assistance technique directe, pas plus qu’il ne sera un mécanisme de financement, conformément au mandat de la CSU2030. Le groupe de travail commandera des dossiers d’orientation politique de haut niveau pour analyser et synthétiser les connaissances dans ce domaine. Il sera soutenu par le secrétariat de la CSU2030 et travaillera virtuellement avec une réunion en face à face et d’autres réunions, selon les possibilités. 

Télécharger: Plan de travail du groupe de travail technique sur l’action multisectorielle

Liste des participants

Maureen Samms-Vaughan, Professeure, University of the West Indies, Jamaique

Jeanette Vega, Directrice, FONASA, Chili

Riku Elovainio, OCDE France

Andrea Feigl, OCDE, France

Gail Andrews, MdS Afrique du Sud, Afrique du Sud

Jeremias Paul, Jnr, OMS, Philippines

Shehla Zaidi, Aga Khan University, Pakistan

Charles Mwansambo, Ministère de la santé, Malawi

Don Matheson, Consultant, Australie

Kirk Emerson, Professeur, University of Arizona, Etats Unis d'Amérique

Vincent Atkins, Caricom, Barbades

Sara Bennett, Professeure, Johns Hopkins University, Etats Unis d'Amérique

Justin Koonin, ACON, Australie

Sheila Dutta, Banque Mondiale, Etats Unis d'Amérique

Orielle Solar, FLACSO, Chili

Abdalla Osman, Directeur-Général, Institut de santé publique, Soudan

Carmel Williams, Gouvernment d'Australie du Sud, Australie

Taavi Lai, OMS Ukraine, Ukraine

Nanoot Mathurapote, NHCO, Thaïlande

Maureen van Dijk, MdS, Suriname

Robert Beschel, Banque Mondiale, Etats Unis d'Amérique

Crusivia Hichikumba, Bureau du Cabinet, Zambie

Louise St-Pierre, MoHSS Quebec, Canada

Nicole Valentine, OMS, Suisse

Patricio Marquez, World Bank, Etats Unis d'Amérique

Kumanan Rasanathan, UNICEF, Etats Unis d'Amérique

Alyssa Sharkey, UNICEF, Etats Unis d'Amérique

Hipgrave David, UNICEF, Etats Unis d'Amérique

Giang Kim Bao, Hanoi Medical University, Vietnam

Pour de plus amples informations prière de prendre contact avec: 

Nicole Valentine, OMS valentinen@who.int

Patricio Marquez, Banque Mondiale pmarquez@worldbank.org

David Hipgrave, UNICEF dhipgrave@unicef.org