10 mai 2022

Nous voulons raconter les vraies histoires de la CSU, telles qu’elles sont vécues par des personnes autour du globe. Voici le récit de Nsikakabasi George, un professionnel de santé publique au Nigéria.

L’histoire d’un professionnel de santé publique sur les progrès et les difficultés de la CSU au Nigéria

Je m’appelle Nsikakabasi George. Je travaille dans la santé publique et je défends l’équité dans la santé en vue de parvenir à la couverture santé universelle (CSU) au Nigéria. J’aime mener des recherches et cuisiner de bons petits plats nigérians, en particulier la soupe afang. Ces quatre dernières années, j’ai utilisé mes compétences de leadership pour créer des impacts durables et garantir la santé pour tous, même jusqu’au dernier kilomètre.

Bien que le Gouvernement nigérian ait pris plusieurs initiatives pour progresser sur la voie de la CSU dans le pays, il existe de nombreux obstacles contrariant la réalisation de cet objectif, qui émanent des systèmes eux-mêmes. Pour obtenir des soins de santé de qualité, il suffit de vous rendre dans des centres et hôpitaux privés qui sont très onéreux, mais où vous obtenez les meilleurs services. Les dépenses de santé à la charge des patients sont à l’ordre du jour et elles atteignent apparemment un pic d’ensemble de près de 70% de la contribution totale pour la santé. Je pense qu’il y a encore beaucoup à faire si nous voulons mettre en place la CSU dans l’ensemble du pays, et cela nous obligera à donner la priorité à la santé et à garantir la pleine application des lois et dispositions sanitaires.

« Bien que le Gouvernement nigérian ait pris plusieurs initiatives pour progresser sur la voie de la CSU dans le pays, il existe de nombreux obstacles contrariant la réalisation de cet objectif, qui émanent des systèmes eux-mêmes. »

Les difficultés financières pour accéder aux services de santé demeurent un obstacle majeur pour la population nigériane, et les personnes vulnérables sont touchées le plus durement. Pourtant, des méthodes d’un bon rapport coût-efficacité existent pour permettre aux individus de parvenir à un meilleur état de santé. Il est utile de noter que beaucoup de maladies sont liées à l’eau, l’assainissement et l’hygiène, en particulier les maladies tropicales négligées et d’autres maladies infectieuses. Par conséquent, d’importants efforts pour promouvoir de meilleures conditions d’alimentation en eau, d’assainissement et d’hygiène, qui sont très rentables, apporteront à leur tour des bénéfices en réduisant les morbidités et les mortalités.

La photographie ci-dessus représente mon ami, Archibong Bassey, avec qui nous avons planifié une intervention dans le domaine de l’eau, l’assainissement et l’hygiène à Calabar, dans l’État de Cross River. L’intervention comprenait, entre autres thèmes, la bonne technique du lavage des mains, l’assainissement, la communication des risques et la promotion de la santé. Nous avons pu doter les enfants et le personnel de l’orphelinat d’outils et leur transmettre des informations sur la manière de rester en bonne santé et d’éviter les maladies ainsi que les dépenses de santé catastrophiques.

Pour réduire la mortalité, la morbidité et les handicaps causés par les maladies maternelles et infantiles, nous travaillons aussi sur la vaccination, l’éducation et la promotion de la santé ainsi que l’assurance qualité. J’ai été affecté au centre de soins de santé primaires de Creek Town dans l’État de Cross River pour épauler les agents de santé communautaires dans une zone très reculée et manquant de personnel. Nous avons aidé les agents de santé à assurer des soins de santé à des individus et des familles qui n’avaient pas précédemment accès à ces services. Nous avons garanti la qualité des services fournis afin que les individus et les familles puissent vivre en meilleure santé.

Note : il est possible que ce récit ait été édité pour le rendre plus clair, et abrégé afin qu’il s’adapte à la page web de la CSU2030.

Catégorie: Société civile et communautés

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