3 juillet 2019

Le Kirghizistan actualise les mécanismes de coordination de son secteur de la santé pour les adapter à l’époque des ODD. Ces mécanismes mettent l’accent sur une plus grande efficacité de la manière dont tous les acteurs collaborent pour appliquer le nouveau programme de santé et progressent sur la voie de la CSU.

Le Gouvernement kirghize et ses partenaires adoptent une déclaration conjointe sur la coordination du secteur de la santé

Le Kirghizistan a récemment adopté une nouvelle stratégie de 12 ans sous le titre « Des personnes en bonne santé – un pays prospère 2019–2030 ». La nouvelle stratégie vise à protéger la santé, garantir l’accès à des services essentiels de qualité, renforcer les soins de santé primaires et réduire les difficultés financières de toutes les personnes et les communautés, dans la perspective d’une réalisation de la CSU d’ici à 2030.

Les responsables kirghizes sont conscients de la valeur de partenariats inclusifs. Pendant la 73e session de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York, en septembre 2018, le Kirghizistan est devenu le premier pays d’Asie centrale à signer le Pacte mondial de la CSU2030 comme preuve de sa volonté d’agir dans le sens de la CSU. Le Pacte mondial de la CSU2030 témoigne du soutien aux buts des ODD et il est conforme à l’ambition et aux engagements d’autres accords intergouvernementaux, notamment le Programme d’action d’Addis-Abeba. En souscrivant aux principes énoncés dans le Pacte mondial, les membres de la CSU2030 s’engagent à collaborer avec une urgence accrue pour avancer vers la CSU, ainsi qu’énoncé dans la cible 3.8 des ODD.

Partenariats pour la couverture santé universelle : une déclaration commune pour une meilleure coordination

Le Ministère de la santé, en étroite collaboration avec l’Organisation mondiale de la Santé, le Groupe de la Banque mondiale et d’autres partenaires du développement, a mis à jour les mécanismes de coordination du secteur autour de la nouvelle stratégie nationale de santé, rassemblant et associant les acteurs qui travaillent sur tous les aspects du secteur de la santé. Les modalités de coordination sont désormais décrites dans une « Déclaration commune » du Gouvernement de la République kirghize et des partenaires du développement. La Déclaration tient compte de l’évolution du contexte, puisque le Kirghizistan est devenu un pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure, avec une expansion économique progressive et une baisse du financement extérieur.

Reflétant le contexte économique et social changeant du Kirghizistan, la déclaration commune souligne combien il est important que l’aide au développement soit ciblée sur la santé, de façon à catalyser une priorisation adaptée du secteur de la santé dans les budgets publics et l’utilisation rentable des ressources intérieures. Elle montre l’utilité de concevoir des réponses à la transition vers une sortie du financement externe qui visent à maintenir ou élargir la couverture efficace des interventions prioritaires pour la CSU. Elle valorise aussi le travail des acteurs travaillant en coordination, sur la base de plans de transition bien accordés et transparents, assortis de calendriers clairs.

Transition vers une sortie du financement externe pour les systèmes de santé et la CSU

Beaucoup de pays à revenu intermédiaire font la transition d’un financement externe à un financement national de la santé, et le Kirghizistan est un exemple de pays qui adapte les principes de la coopération dans ce contexte. Le Kirghizistan est caractérisé par une économie en expansion progressive et une période de transition vers une sortie du financement externe. Il s’efforce en même temps de relever la couverture du financement commun intérieur et garde à l’esprit le but ultime qui est de se doter de systèmes de santé renforcés pour la CSU. Un principe directeur commun pour tous les pays dans cette situation est de maintenir ou même d’élargir la couverture réelle des services et interventions de santé prioritaires, notamment ceux qui sont actuellement financés par des fonds extérieurs.  

Toutefois, il ne s’agit pas simplement de puiser dans les recettes gouvernementales pour payer un programme précédemment financé par les donateurs. Pour réussir leur transition, les pays doivent plutôt saisir l’occasion qu’elle leur donne d’évaluer et de configurer la gouvernance, le financement et la prestation des services dans la perspective de la viabilité d’une couverture efficace des interventions prioritaires.

En collaboration avec les pays, tous les acteurs du secteur de la santé peuvent aider à créer les conditions requises pour une transition réussie en examinant ces questions dès que possible. Si l’on veut maintenir les progrès vers la CSU, le renforcement des systèmes de santé est au centre de la préparation de la transition et de sa réponse. 

Après un processus participatif en 2018, la CSU2030 a lancé un ensemble de principes communs pour guider les activités des gouvernements nationaux, des institutions de développement, du secteur privé, des groupes de la société civile et d’autres acteurs du secteur de la santé, en réponse à la transition vers une sortie du financement externe. Les principes visent à constituer une base pour le plaidoyer et l’influence politique et à guider la coordination relative à la transition dans les pays et au niveau international. Le Kirghizistan est un exemple de pays qui a adapté ces principes et les a inclus dans une déclaration commune souscrite par de multiples parties prenantes.

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