Summary of the side event held on the margins of the 2025 UN...
17 avril 2025
Le projet final d’accord sur les pandémies reconnaît la couverture santé universelle comme un pilier essentiel de la prévention, de la préparation et de la riposte face aux pandémies.

Nous avons atteint un moment historique avec la clôture de la réunion finale de l’Organe intergouvernemental de négociation (OIN), chargé de rédiger et de négocier une convention, un accord ou tout autre instrument international relevant de l’OMS portant sur la prévention, la préparation et la riposte face aux pandémies. Nous, les co-présidentes de CSU2030, nous réjouissons de voir les États membres s’unir pour concrétiser les engagements pris dans la Déclaration politique issue de la Réunion de haut niveau de 2023 sur la couverture santé universelle.
Une prévention, une préparation et une riposte efficaces face aux pandémies resteront une illusion tant que la couverture santé universelle (CSU) ne sera pas assurée. Avec la reconnaissance de la CSU comme un élément fondamental de l’accord sur les pandémies, les pays sont désormais prêts à avancer collectivement afin de renforcer durablement la sécurité sanitaire mondiale — notamment en levant les obstacles à l’équité, en particulier d’ordre financier, qui affectent de manière disproportionnée les communautés vulnérables et marginalisées.
Nous saluons particulièrement les efforts des États membres pour parvenir à un accord autour des éléments suivants :
- La mise en œuvre de la CSU à travers une approche fondée sur les soins de santé primaires, axée sur l’équité et la résilience, en tant que base de la prévention, de la préparation et de la riposte aux pandémies. CSU et sécurité sanitaire mondiale sont deux objectifs interdépendants visant à protéger tout un chacun, partout dans le monde, et ils s’appuient sur un même système de santé. Cela implique de prioriser l’action collective et de garantir un accès abordable aux services de santé essentiels et de routine en situation d’urgence, tout en consolidant les fonctions de base des systèmes de santé, indispensables pour protéger la population, promouvoir la santé et le bien-être, ainsi que détecter, évaluer et notifier les événements de santé publique, conformément au Règlement Sanitaire International.
- L’investissement dans un personnel de santé et de soins pluridisciplinaire, bien formé, soutenu et protégé, dont la majorité est constituée de femmes. Les travailleurs et travailleuses de la santé forment l’épine dorsale des systèmes de santé performants. Ils et elles sont essentiels aux efforts de prévention, de préparation et de riposte face aux urgences sanitaires, tout en assurant la continuité des services de santé essentiels et des fonctions de santé publique, y compris en temps de crise pandémique.
- Le rôle central d’une approche "de toute la société", favorisant la participation sociale dans la planification, la prise de décision, la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation des politiques, stratégies et mesures. La participation sociale est cruciale pour garantir des services de santé centrés sur les personnes et construire des systèmes de santé équitables et résilients, répondant aux besoins des populations et des communautés — en tenant compte notamment des dimensions de genre, d’origine ethnique et de statut socio-économique — tant en période de crise qu’en temps normal. Une gouvernance plus inclusive de la santé contribue également à établir une relation de confiance avec les communautés, ce qui est essentiel pour de meilleurs résultats en situation d’urgence sanitaire.
Nous, co-présidentes de CSU2030, espérons avec force l’adoption de l’accord sur les pandémies lors de la 78e Assemblée mondiale de la santé. Nous sommes prêtes à collaborer avec tous les partenaires pour intensifier les efforts en faveur d’une plus grande coopération et solidarité dans la préparation, la prévention et la réponse face aux urgences sanitaires.
Garantir l’équité dans l’accès aux soins de santé n’est pas seulement une obligation morale, c’est aussi une nécessité pratique à chaque étape d’une urgence sanitaire — avant, pendant et après. Nous ne serons véritablement en sécurité que lorsque tout le monde le sera, et notre force collective dépend de celle des membres les plus vulnérables de notre communauté mondiale.
– Magda Robalo et Pamela Cipriano, co-présidentes de CSU2030
Contexte:
En décembre 2021, l'Assemblée mondiale de la santé (AMS) a créé un organe intergouvernemental de négociation (INB) chargé de rédiger et de négocier une convention, un accord ou un autre instrument international en vertu de la Constitution de l'Organisation mondiale de la santé afin de renforcer la prévention, la préparation et la réponse aux pandémies. L'INB a finalisé la proposition d’accord sur les pandémies de l’OMS le 16 avril 2025, après 13 sessions formelles et de nombreuses négociations informelles et intersessions sur les différentes dimensions du projet d’accord. Les résultats des travaux de l’INB seront soumis à l’examen et à l’adoption lors de la 78e Assemblée mondiale de la santé.