Mise à jour de janvier à juin 2022

Pendant la première moitié de 2022, alors que beaucoup de pays sont passés de mesures de riposte d’urgence à des activités de reprise après le COVID-19, les représentants communautaires et de la société civile au sein du mouvement pour la CSU ont continué d’attirer l’attention sur les besoins des populations vulnérables et marginalisées. Ils ont aussi souligné l’importance d’investissements soutenus dans les systèmes de santé et ont contribué aux mécanismes de redevabilité en matière de CSU. Le CSEM a soutenu la transmission des informations recueillies au niveau de la mise en œuvre à des forums régionaux et mondiaux par la participation du Groupe consultatif à des conférences et des publications ; un partenariat actif au sein de coalitions de la société civile, en particulier sur la reconstitution de ressources du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, et la préparation aux urgences ; le leadership au sein du C7, du C20 et la Plateforme pour les représentants communautaires et de la société civile auprès du Dispositif ACT-A ; et le travail de plaidoyer conjoint avec d’autres groupes membres de la CSU2030.
Quelques aspects marquants sont présentés ci-après. Pour rejoindre le CSEM et s’informer des activités en cours, prière de visiter le site www.csemonline.net.
Renforcer la redevabilité pour la CSU : rapport 2022 sur l’état de l’engagement en faveur de la CSU
La société civile et les communautés participent activement à l’élaboration du rapport 2022 sur « L’état de l’engagement en faveur de la CSU », depuis le stade initial de la définition de la portée et de la conception du document jusqu’aux phases de recueil et d’analyse des données. Les informations sont actuellement collectées au moyen d’une enquête auprès des acteurs non étatiques, qui a été diffusée par le biais des membres et partenaires du CSEM, ainsi qu’au cours de consultations nationales. Dans sa première phase, qui s’étend jusqu’en juillet 2022, le CSEM et ses partenaires ont organisé des consultations avec des représentants communautaires et de la société civile dans 15 pays. D’autres pays sont attendus ces prochains mois. Les pays prioritaires sont ceux qui participent au processus d’examen national volontaire (ENV) en 2022 avec l’implication de partenaires : Argentine, Botswana, Cameroun, Dominique, Eswatini, Éthiopie, Ghana, Italie, Jordanie, Libéria, Malawi, Mali, Philippines, Sénégal, Singapour, Sri Lanka, Suisse et Uruguay. L’atelier sur les ENV, organisé sous les auspices de la CSU2030 sur l’ODD3 le 27 avril dernier, a présenté une méthodologie détaillée et une synthèse des résultats de 2021.
Parmi les partenaires mondiaux qui coordonnent les consultations nationales figurent l’APCASO, l’ONUSIDA, la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR), l’Alliance sur les maladies non transmissibles (MNT), United for Global Mental Health (UnitedGMH), le Partenariat Halte à la tuberculose, le Réseau Accès aux Médicaments Essentiels (RAME) et le Partenariat pour la santé de la mère, du nouveau-né et de l’enfant (PMNCH). Plusieurs partenaires nationaux qui dirigent leurs consultations respectives garantissent la diversité et la multiplicité des participants aux consultations.
Pour l’heure, le rapport mondial de synthèse des consultations nationales de la société civile 2021, « Des engagements à l'action : Perspectives de la société civile sur la réalisation de la couverture sanitaire universelle » est toujours partagé et utilisé pour le plaidoyer de la société civile. Le partenaire d’exécution du CSEM dans la région de l’Asie et du Pacifique, APCASO, a préparé des rapports de synthèse régionaux et nationaux qui ont été traduits dans les langues locales avec le soutien du CSEM.
Rapprocher les champions de la CSU et susciter une dynamique pour 2023 : les ateliers de plaidoyer pour la CSU
Avec ses partenaires, le CSEM a poursuivi l’organisation d’ateliers de plaidoyer pour inciter les défenseurs communautaires et de la société civile à rejoindre le mouvement mondial pour la CSU et explorer le kit de plaidoyer pour la santé pour tous. Plus précisément, des invitations ont été partagées avec des champions de la société civile et des communautés issus d’un vaste éventail d’espaces de santé et de développement. Nos efforts concertés et amplifiés sont nécessaires pour que le programme de la CSU renforce et soutienne les engagements avant la réunion de haut niveau des Nations Unies sur la CSU en 2023.
En mars, le Global Health Council (GHC), avec l’appui du CSEM, a organisé un atelier utilisant le kit de plaidoyer pendant le Sommet des OSC : faire entendre la voix de la société civile et des communautés dans la santé mondiale. Les organisations qui y ont participé ont pu présenter une demande de subvention pour le plaidoyer en marche (AIM) afin de soutenir le plaidoyer des OSC et l’équité dans la santé, et amplifier la voix des organisations régionales et locales.
Un atelier régional en Amérique latine et dans la Caraïbe s’est tenu le 25 avril en espagnol, avec une interprétation simultanée en anglais, sous l’égide des membres du Groupe consultatif dans la région. Le CSEM et Impact Santé Afrique ont aussi organisé conjointement un atelier pour l’Afrique francophone le 8 juin en français, avec une interprétation simultanée en anglais. Les deux ateliers ont inclus des présentations sur le paysage de la CSU dans les deux régions respectives, une démonstration du kit et des séances d’atelier sur un ou deux outils de plaidoyer. Des enregistrements seront disponibles prochainement sur le site web du CSEM. Le CSEM encourage ses membres à utiliser le kit et le matériel apparenté tels qu’une présentation introductive et des fiches de travail pour mener leurs propres formations et ateliers.
Nouer des partenariats pour la CSU : plaidoyer multipartite et de la Coalition
Parallèlement à l’Assemblée mondiale de la Santé, le CSEM a organisé le 1er juin un événement virtuel sur « L’accélération des progrès vers la santé pour tous dans la préparation aux pandémies » afin de mobiliser la société civile autour d’un programme commun de plaidoyer dans la discussion sur la préparation et la riposte aux pandémies, et d’analyser la nécessité du renforcement des systèmes de santé pour la sécurité sanitaire mondiale et la CSU. Parmi les intervenants figuraient Richard Gregory (OMS), Elimase Kamanga (projet ONSE de l’ONUSIDA), Harjyot Khosa (Fédération internationale pour la planification familiale) et Thomas Schwarz (Réseau international Medicus Mundi). L’événement, animé par Kiki Kalkstein (Global Health Council), a été suivi par 50 personnes. Le CSEM continue de prendre part au dialogue autour de la préparation, la riposte et la reprise face aux urgences sanitaires grâce à différentes coalitions mondiales et régionales, et il soutient les investissements fondamentaux dans les systèmes de santé et une solide participation de la société civile à la prise de décision.
Le CSEM a évoqué l’importance du renforcement des systèmes de santé pour mettre en place la CSU et accomplir des progrès équitables à l’occasion de la Journée internationale des femmes, la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose, la Journée mondiale de la santé, l’Assemblée mondiale de la Santé et la Semaine mondiale des personnels de santé, ainsi qu’autour des auditions publiques de l’organe intergouvernemental de négociation sur le nouvel instrument relatif à la préparation aux pandémies et de la session extraordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies consacrée à l’équité vaccinale. Les membres du Groupe consultatif contribuent de manière suivie aux discussions du C7 et C20 sur la santé mondiale et présentent des questions essentielles en matière de CSU dans le cadre du plaidoyer pour la reconstitution de ressources du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.
Le groupe de la société civile continue également de jouer un rôle dans le travail de la coalition sur la collaboration de la société civile avec l’OMS et le renforcement de la participation sociale pour la santé. De plus, le CSEM a contribué à l’accélérateur de la participation de la société civile et des communautés au Plan d’action mondial sur l’ODD3, au Programme d’accélération de l’Alliance sur les MNT et au programme d’apprentissage de l’École des cadres du système des Nations Unies pour les directeurs de pays de l’ONUSIDA. Alignés sur nos valeurs fondamentales qui consistent à parvenir à l’équité sanitaire, les nouveaux principes de gouvernance des données sanitaires élaborés par Transform Health, qui introduisent une perspective des droits de l’homme et de l’équité dans la question de la gouvernance des données sanitaires, ont été approuvés par le CSEM.
Enfin, le CSEM continue d’encourager et de soutenir la participation de la société civile au Dispositif pour accélérer l’accès aux outils de lutte contre le COVID-19 (ACT) en servant de point focal pour les représentants de la société civile et des communautés sur le Connecteur pour les systèmes de santé et la riposte. Les représentants ont contribué aux dialogues sur les piliers avec des éclairages précieux de collègues de la société civile qui travaillent au niveau de la mise en œuvre ; ils ont fait des observations sur les discussions comme le document de consultation de l’OMS sur le renforcement de l’architecture mondiale pour les urgences sanitaires et ont contribué à des déclarations publiques communes de la Plateforme pour la participation des représentants de la société civile et des communautés au dispositif ACT-A.
Prochainement
Le CSEM se prépare à un second semestre crucial et très actif. Nous travaillerons en partenariat pour veiller à ce que la dynamique du renforcement des systèmes de santé ne soit pas perdue parmi les priorités concurrentes, alors que les pays abandonnent peu à peu la riposte au COVID-19. Ainsi, nous ferons entendre la voix de la société civile à l’Assemblée générale des Nations Unies en septembre et au Sommet mondial de la santé en octobre, et nous associerons davantage de pays et davantage de partenaires aux consultations nationales, et bien sûr nous préparerons la prochaine Journée de la CSU !
Pour de plus amples informations, prière de contacter : Carthi Mannikarottu (carthi.csem@gmail.com)
"Pour faire des progrès réels, cohérents et durables vers la CSU, la communauté internationale doit envisager des investissements plus importants dans la société civile et dans le travail des communautés sur le changement de politique, la mobilisation des ressources et la responsabilité."